La Haute Route

Petit rappel : j’ai grandi dans le sud de la France (loin de la Haute Route originale), dans un endroit qui pouvait être humide un jour et brûlé par le soleil le lendemain. Oui, c’est possible – cela s’appelle les Pyrénées. Un climat de montagne, dans la partie la plus méridionale de la France. Beaucoup de pluie signifie que les choses ont tendance à pousser rapidement et c’est ce que j’ai fait : 100% issu de l’agriculture biologique. J’ai beau essayer, je ne passerai jamais pour un grimpeur. Je suis plutôt un rouleur géant avec des quadriceps proportionnés pour le CLM.

Quand j’étais gamin, j’avais toujours deux options lorsque je sortais de la maison : tourner à droite en remontant la vallée en direction des cols mythiques. Ou à gauche en descendant la vallée vers une boucle plate/roulante… Je suppose que ce n’est un secret pour personne : j’ai choisi la route plate.

Des années plus tard, cet entraînement régulier a apparemment porté ses fruits puisque j’ai la capacité de pousser des watts à te faire tousser un 50 à boîte débridé sur le plat. Par contre, l’ascension des cols implique une utilisation beaucoup trop importante des freins… pour éviter de reculer. Et, très sincèrement, je préfère dépenser mon budget en cafés plutôt qu’en patins de frein.

Franchir les cols les plus célèbres et les plus brutaux des Alpes...

Comme vous pouvez le constater, toutes les étoiles étaient alignées pour que j’accepte la proposition d’OC Sport – organisateur du triathlon de Genève – de rejoindre la Haute Route des Alpes 2018 en tant qu’ambassadeur. Oui oui, ça monte toute la journée, tous les jours, mais qui n’aimerait pas le faire ! Plus de 20K de dénivelé sur une semaine, en traversant les cols les plus célèbres et les plus brutaux des Alpes… F**k oui ! Rouleur, grimpeur, qui s’en soucie ? Ah si, je dois me dresser sur les pédales à chaque fois que je dois monter… un pont de chemin de fer…

C'est premium (très), amical, sportif, stimulant, une de ces expériences de toute une vie.

Mais la Haute Route, c'est quoi ?

Allez, c’est bon, assez de blabla, j’en oublie l’essentiel. La Haute Route, c’est quoi au juste ? C’était autrefois une route à travers les Alpes : l’itinéraire original reliait Megève à Nice… « Haute Route » signifie littéralement « la route haute ». Donc, pas de bonus pour deviner que la majeure partie de l’itinéraire passait par des cols élevés, menant des pâturages alpins à un mojito au bord de la mer.

Des années plus tard, la route est devenue célèbre – célèbre pour être une brute qui tue les jambes, tue les poumons, te vide la tête – et est maintenant un label de marque avec divers événements à travers le monde. La Norvège, les États-Unis, le Japon, les Pyrénées (oh yeah baby, retour aux sources), les Dolomites, le Ventoux entre autres, choisissez votre route préférée…

C’est premium (très), amical, sportif, stimulant, une de ces expériences de vie que vous devez absolument cocher sur votre liste…

La Haute Route combine le meilleur – du moins sur le papier ! Je risque de pleurer comme un bébé après la première montée brutale le 26 août prochain. Quoi qu’il en soit, je m’assurerai d’aller jusqu’au bout, de sourire malgré la douleur et de toper quelques nouveaux amis en cours de route !

Si impatient de monter les cols dont j'ai tant entendu parler, si impatient de m'amuser !

Du coup, nouveau plan d'entraînement

Alors oui, crois-le ou non, j’ai adapté mon entraînement. Je tourne maintenant sur le pas de ma porte… en direction des routes punchy et vallonnées de Berne, en Suisse. J’ai travaillé la résistance et les répétitions en bosse… Ce n’était même pas si difficile que ça ; je me suis même surpris à m’amuser !

Je suppose que j’aurais pu perdre un peu de poids, ou faire des folies sur alltricks.fr pour du super-matos super-léger mais bon ! Je me suis donné un coup de pied au cul pour m’entraîner intelligemment et me préparer du mieux que je pouvais, sans changer fondamentalement qui je suis… simplement parce que j’aime être sur un vélo et que la Haute Route, c’est d’abord et avant tout le plaisir d’être un cycliste sur route, de rouler sur un vélo, de profiter de l’expérience.

Alors oui, malgré les cols qui m’attendent, je suis tellement impatient d’y être. Si impatient de monter les côtes dont j’ai tant entendu parler, si impatient de m’amuser !

Alors on se retrouve là-bas pour une montée ensemble, une descente à balle, un shake protéiné d’après course ou même un sorbet au citron ! A bientôt sur la Haute Route !