La Haute Route des Alpes

Quoi ? 787kms, 20650m d+ selon le roadbook – 743.86kms et 18.737m d+ selon mon Garmin ! WTF ? Est-ce que j’ai raté quelque chose ? Ou est-ce que j’ai vraiment fait toute la Haute Route des Alpes 2018 ? !! F*ck oui, je suis sûr de l’avoir fait… OK alors j’ai peut-être pris l’intérieur dans quelques virages en descente ici et là. En oubliant pendant une minute que je ne suis pas vraiment un pro… Ou peut-être que la Garmin n’ajoute pas la distance quand vous faites trop de wheelies ? ??

NOTE PRÉ-BLOG : Cette année, je me suis associé à OC Sport. Les gars qui organisent la Haute Route, pour participer à quelques événements en tant qu’influenceur – bon sang, je déteste ce mot ! Les politiciens influencent les gens, pas moi ; je partage simplement mon amour pour les sports d’endurance. J’essaie de faire rire ou sourire les gens. Bref, peu importe.

Je ne suis pas payé pour te dire à quel point c'était génial.

La Route

L’un de ces événements était la Haute Route des Alpes, et j’ai donc obtenu le sésame pour participer à la course ! Ceci dit, je ne dis pas de conneries et tous les mots ici sont les miens. Je ne suis pas payé pour vous dire à quel point c’était génial. Donc, tout ce qui suit est influencé par moi, moi-même & mon moi intérieur, et non par des partenaires ou des contrats.

de Megève à Nice

Alerte spoiler : j’ai réussi à aller de Megève à Nice. Je n’ai jamais vraiment douté que j’y arriverais. Allez, ça fait 20 ans que je fais du vélo et des courses. Même si c’est généralement sur des routes plates et même si je mange beaucoup de salade, je ne serai jamais qu’un rouleur. Quelques kilomètres sur l’une des montées les plus brutales de France n’allaient pas vraiment me faire peur. Je n’allais jamais voler dans les montagnes (merci à Carlo Fino de m’avoir rappelé la dure réalité de la gravité…). Mais j’allais y arriver à ma vitesse, et prendre quelques photos en chemin !

Sur le papier, la Haute Route, c’est du sérieux : 6 étapes et 1 contre-la-montre sur sept jours de course. Elle a été initialement conçue il y a quelques années comme la course amateur la plus dure qui soit. Depuis, elle s’est un peu assagie et pour ceux d’entre vous qui l’envisagent mais qui auraient trop peur de s’y lancer ; je peux dire par expérience que c’est plus que gérable – même pour un rouleur portant des chaussettes colorées*.

La Haute Route est aussi difficile et longue que vous voulez la rendre ! Le parcours peut effrayer tout le monde, sauf Alberto Contador. En fait, une fois sur place, on se rend compte qu’il s’agit simplement de faire du vélo dans certains des plus beaux paysages que les Alpes peuvent offrir.

Montées de cols, sueur et camaraderie

Combien d’occasions aurez-vous de rouler successivement sur La Colombière, La Madeleine, Le Télégraphe, Le Galibier, l’Alpe d’Huez, l’Izoard, La Bonette & Co, avec une bande de copains supers cools qui prennent plaisir à pédaler toute la journée ?

Bon sang, je n’ai jamais été fan de ces cyclo-sportives où Alain Philippe débarque sur son Cannondale rouge et vert avec des jambes poilues, un maillot affaissé et un casque de travers… Et puis merde, si j’ai l’air d’un snob à vélo, vous savez déjà que je le suis. Mais ce n’était pas vraiment comme ça et même si ça l’avait été ; j’aurais fait partie du paysage de toute façon. Dès le premier jour, j’ai pédalé aux côtés de Christian du Canada, Carlo d’Italie, Jim des États-Unis, Gilles du village voisin du mien, Patrick de Floride, Alan de Perth… et j’ai bien ri avec eux.

Certaines parties de l’épreuve ont été effectuées en mode course. Lacaze aime faire exploser les watts sur un vélo et les collines n’allaient pas vraiment changer cela. Il y a un départ, une ligne d’arrivée, un classement et des prix, donc cela reste une course. Mais à la fin de la journée, vous êtes là pour courir contre vous-même ! Le plus grand combat de la semaine, c’est vous contre VOUS.

Photos et concours de roues arrières

Mais au-delà des moments où le cardio explose, les poumons te brûlent et les jambes hurlent, les relations qui se sont tissées au fil des kilomètres ont rendu les choses tellement plus amusantes !

Il y a eu d’innombrables arrêts photo, quelques concours de roues arrières, beaucoup de selfies, des vidéos quotidiennes en direct et quelques moments plongé jusqu’au cou dans une fontaine pour essayer de se rafraîchir avec le magnifique paysage alpin qui nous riait au nez de tous les côtés…

Nous avons bu du café (merci Cafepod pour le super soutien), partagé une blague ou dix avec le personnel de l’organisation, nous nous sommes gavés de repas d’après-course (et de sorbets), nous avons hurlé de douleur aux massages quotidiens (Jean-Marc tu es mon héros)…

Le concours #sockporn

… Uhhh, et le concours des chaussettes ! Parce que même si j’étais plus qu’heureux de laisser les petits grimpeurs maigrichons me laisser en carafe sur les rampes les plus raides des cols alpins. Il y avait une course que je n’étais pas prêt à perdre : oui, vous avez deviné, c’était le prix pour les chaussettes les plus cool !

Je n’ai gagné aucun des prix de la meilleure chaussette de l’étape qui étaient distribués chaque soir et je dois admettre que j’étais un peu déçu… mais j’ai continué à choisir soigneusement chaque matin et au final j’ai gagné le classement général des meilleurs chaussettes. Alors est-ce qu’elles le méritent ce prix ?!? Vous les aimez ces pommes ???

L'amitié

Le moment qui a le mieux résumé la semaine est celui partagé avec Christian Müller, mon colocataire / copain de vélo / coéquipier / partenaire de crime pour la semaine. Nous étions à mi-parcours de l’une des étapes, admirant la vue depuis le sommet d’une côte et prenant joyeusement des photos Instagram. Puis il s’est retourné et a dit : « On a assez de photos pour aujourd’hui, non ? Nous avons mis nos téléphones dans nos poches et nous avons mis les gaz, les vrais. Voyant jusqu’où nous pouvions faire la course avec les gros moteurs sur la dernière bosse. Voir si nous pouvions les lâcher sur le plat, dégoulinant de sueur et les quadriceps brûlant comme s’ils étaient sur le point d’exploser… L’amitié, le vélo, le plaisir et la douleur.

Tout cela explique pourquoi et comment je suis tombé amoureux de la Haute Route des Alpes. Je ne pensais pas que je le ferais mais oui, j’ai même eu le blues de l’après Haute Route… Assez sévère pour que je déballe mon kit vélo et le remballe 24 heures plus tard pour attaquer certaines des montées les plus brutales des Pyrénées… Port de Bales, Portillon, Peyresourde… mais c’est une autre histoire !

Partenariat de contenu : Haute Route
Crédits photos : Olivier BORGOGNON / Photo Running