Tour de Friends

Driiiing !  »Guilhem ? C’est Patrick ! Tu as quelque chose de prévu entre le 11 et le 16 septembre ? »  »Pas vraiment… Ca veut dire que tu veux que je vienne faire du vélo quelque part ? »  »Yep, Tour de Friends, de Munich à Venise… 4 étapes, 600kms dont une étape reine à travers les Dolomites. Qu’est-ce que tu en dis ? »  »Tu te moques de moi ? ! Je ne sais pas pourquoi tu me demandes ça… »

Je l’ai peut-être déjà mentionné une ou deux fois, je suis un Français vivant en Suisse. Le mélange des deux cultures me met dans des situations assez amusantes/effrayantes de temps en temps, surtout quand il s’agit de réserver des choses des mois à l’avance comme les Suisses aiment le faire. Je fais du vélo, je ne planifie pas de projets, de visites ou même de dîners avec des amis plus d’un jour à l’avance. Non, j’aime ma spontanéité et je m’assure d’être disponible pour des trucs excitants de dernière minute. Comme aller à vélo de Munich à Venise.

Faire ses bagages, les défaire, les refaire... c'est l'histoire de ma vie et je suis donc plutôt efficace dans ce domaine.

Tour de Friends is calling

Faire ses bagages, les défaire, les refaire… c’est l’histoire de ma vie, alors je suis plutôt efficace dans ce domaine – un point pour mon ego – et mon sac est prêt pour Munich en quelques minutes. Le Tour de Friends m’appelle et, en prime, j’y participerai en tant que membre de l’équipe Oakley. J’ai fait équipe avec la marque O il y a quelques mois – un rêve d’enfant qui s’est réalisé – et en tant que partenaire de la RadRace Tour de Friends, nous avons obtenu un créneau.  »Tais-toi Guilhem, assez parlé, on roule ! »

4 étapes – 600kms, avec une sérieuse priorité donnée à l’esprit d’équipe ! Je me retrouve à rouler avec 3 germanophones, avec l’impression d’être un étudiant Erasmus – ein Espresso bitte, ohne Wurst bitte – mais à part mes connaissances discutables en allemand, je suis totalement prêt !

Pas de chrono sérieux, pas de départ en masse, le Tour de Friends est avant tout pour le plaisir de rouler à vélo – encore mieux si vous avez des tatouages et des piercings et aimez la musique techno – et ça, c’est une putain de bonne raison de se lever chaque matin.

Pas de dossard, pas de chaussettes de compression !

En fait, il n’y a pas de briefing, pas de routes fermées, pas de volotontaires aux intersections avec des drapeaux pour vous indiquer le chemin… juste une trace .gps à suivre – que j’ai oublié de télécharger lors de la première étape – 3 coéquipiers – Patrick, Mike et Lutz – et 500 autres cyclistes qui ont la peau dure.

S’arrêter pour regarder des réels, boire un café, déguster un bon sorbet au citron, c’est sympa, tout comme se chauffer de temps en temps pour faire un KOM Strava – 44km/h – 46km/h – tout va bien ? Toujours là ? Oui ? On va y arriver ! Crevaisons, montées raides, sacs de voyage bien trop lourds, lavage de nos kits de vélo dans les lavabos des hôtels le soir, vents de faces à te rendre fou, moteurs à court de carburant…

L'équipe O. Toujours meilleure.

Rouler dans l’équipe O m’a rappelé une chose : je ne suis pas un ranger solitaire et, tout est toujours plus sympa avec de bons compagnons de route.

Je peux enchaîner les réunions business, les séances photos… Je trouve toujours du temps pour la chose la plus précieuse et la plus inestimable sur Terre : partager du temps avec des amis. S’il y a un message que je veux faire passer, c’est celui-là : appelez ce type dont vous n’avez pas eu de nouvelles depuis quelques semaines, prenez votre vélo ou vos chaussures de course à pied et donnez-vous rdv pour un café. Ces moments ont tellement plus de valeur que tout le reste.

Oh et au fait… Nous avons gagné le Tour de Friends 2018 ! Tellement fiers d’avoir roulé avec ces gars, qui m’ont rappelé le pouvoir du travail d’équipe. À la vôtre !

Partenariat de contenu : OakleyCrédits photos : Chiara Redaschi